Le Cercle des Menteurs

1993-2009

Chaque lundi soir pendant près de quinze ans, la Confrérie des Menteurs était à l’affiche d’une salle parisienne : Espace Jemmapes, Palais des Glaces, Bataclan et enfin La Comédie Bastille. Le frère maître de Cérémonie y brûlait les mots -invités par la public- à la flamme de l’imaginaire ; d’improvisation en improvisation le spectateur voyageait dans des univers aussi variés qu’imprévus.

Avant d’entrer dans la salle chacun écrivait sur son billet un mot, qu’il glissait ensuite dans une urne transparente, déposée sur scène au début du spectacle.

Après le rituel d’ouverture du Cercle, un mot était tiré au sort, chaque sœur et frère du Mensonge proposait -de sa chaise- un début d’histoire inspirée par ce mot et le spectateur-auteur choisissait la version qu’il voulait voir développée.

Les comédiens-menteurs se mettaient alors – tous ou certains – au service de cette improvisation.

La troupe était composée de comédiens et comédiennes qui jouaient en alternance, cinq par soirée : Christian Sinniger (créateur du Cercle, Maître de Cérémonie, Frère Désiré Moi-Même), Christophe Allwright, Philippe Barrier (MC, Frère Ovide du Néant), Christian Gaïtch (MC, Frère Ange Pitou), Gil Galliot (Frère Léon Pilon), Yvan Garouel (MC, Frère Eléazar Deladonne), Jean-Luc Revol (frère Max Gouda), Elrik Thomas (MC, Frère Charles Motti), et chez les menteuses Catherine Boeuf (soeur Cat Mandou), Agnès Bove (Soeur Du Moment), Séverine Denis (soeur Rose Eclectik), Viviane Marcenaro (Soeur Bertha Malice), Valérie Moureux (Soeur Pétunia Prudence).

Dans leurs improvisations, ils étaient soutenus aux mensonges sonores et musicaux par Aldo Gilbert (Fère Alfred Alfa) ou Jean-Marc Bouchez (frère Quantique) et aux mensonges lumineux et ombrageux par Franck Rondepierre (frère Gélate), Patrick Grinon dit Zizou (Frère Loupiotte) et Emmanuel Lebeau.

De lui le grand Frère Moi – même se présentait ainsi :

Frère Désiré Moi-même : « Mon père était tailleur de rêve au grand bazar de la vie. Il pouvait, dans n’importe quel tissu de mensonge, vous tailler un monde à vos mesures, que ma mère, le soir, à petites touches légères, cousait de fil blanc… C’est pour ça que je suis parmi vous ce soir car sans la vérité que vous êtes que serait le mensonge que je suis ? »

Quelques extraits de presse :

« Surréaliste, délirant, déjanté, parfois poétique, mais toujours drôle… On n’a qu’une envie en sortant : revenir le lundi suivant. » Télérama

« Nous sommes suspendus aux lèvres de ces acrobates du mot et attendons avec impatience la prochaine histoire, toujours plus rocambolesque que la précédente. » France Soir

« Hilare et admiratif, le public en redemande. C’est drôle, fascinant, et sans mentir, bluffant ! » Derek Perrotte, Le Point

« Cette drôle de confrérie a su donner ses lettres de noblesse à un genre pour le moins difficile : l’improvisation. (…) On se gondole, béats d’admiration face au talent de ces artistes travaillant sans filet. » A nous Paris, 2 au 8 février 2004

« A voir les idées nombreuses et originales qui se bousculent, on serait tenté de jurer que chaque scène a fait l’objet d’une longue et minutieuse préparation. La connivence des comédiens et leur talent expliquent ce résultat sidérant. Sans mentir, ce spectacle qui n’ pas vraiment d’équivalent, est un véritable tour de force. Il ne pourra que vous surprendre et vous séduire ! » Je Paris, janvier 2004

« Brillants tout au long de la soirée, les acteurs ont démontré une belle virtuosité dans l’invention et dans le jeu. Ce fut un superbe spectacle » Le Réveil Normand

« Si l’improvisation est un véritable exercice d’équilibriste, elle comporte pourtant un charme incomparable. Ne pas savoir, ni du côté du comédien, ni du côté du public ce que réservent les secondes qui suivent a une dimension des plus palpitantes…Et lorsque ces improvisations sont assurées par des comédiens tels que Christian Sinniger, Elrik Thomas, Jean-Luc Revol ou Agnès Bove pour ne citer qu’eux, on peut être assuré que l’on n’est pas resté debout tard pour rien ! Il ne faut manquer ce spectacle à aucun prix. Alors, si vous n’avez pas prévu de le voir, improvisez ! » Le Dauphiné Avignon Off 1994